Irène FRAIN

Le 31 août 1853, une goélette commandée par un âpre chasseur de loutres marines, le capitaine George Nidever, jette l’ancre dans la rade de Santa Barbara, petit port où il s’est fixé une vingtaine d’années plus tôt après avoir été trappeur. À la seule vue du pavillon arboré par la goélette, une partie des habitants se précipite sur la plage ; chacun sait ce qu’il annonce, un exploit qu’on croyait irréalisable : Nidever et son second, Charley Brown, ramènent sur le
continent « La Femme Solitaire », dite aussi « La femme qu’on a perdue », une Indienne abandonnée dix-huit ans plus tôt à San Nicolas, l’île la plus lointaine des Channel Islands – un archipel sauvage qui s’étire de Santa Barbara à Los Angeles.

Irène Frain renoue ici avec les thèmes qui lui sont chers, et renouvelle les codes du roman historique pour en faire une version moderne et épurée. L’histoire vraie dont elle s’est inspirée fait écho à des thèmes profonds chez elle : langage, paysages insulaires, exploitation des peuples (ici les Indiens), et un personnage de femme à la fois héroïne et insaisissable.

L’auteure sera présente le samedi 21 mai après-midi et le dimanche 22 mai à la Fête du Livre et nous présentera son dernier ouvrage, « L’allégresse de la femme solitaire », aux Editions du Seuil.